Beurre breton demi-sel
Au Moyen Âge, alors que le beurre salé devient doux, la Bretagne fait figure d’exception avec l’Aunis, le Bas-Poitou (actuelle Vendée), l’Artois, la Flandre, la Basse-Navarre et le Béarn. Tous sont des pays francs, exempts d’impôt sur le sel, car ayant exigé lors de leurs rattachements que la gabelle ne leur soit pas appliquée. Le sel ne coûtait donc presque rien et passait pour une sorte de privilège. Au XVe siècle, le beurre de Bretagne semble commencer à se tailler une solide réputation. Aux siècles suivants, certains beurres se feront un « nom » : celui de Châteaugiron (près de Rennes), considéré au XVe siècle comme le « meilleur de France », ceux du Vannetais, de Basse-Bretagne, du Trégor (de Lannion en particulier), du Penthièvre. Au XVIIIe siècle, c’est le beurre de la Prévalaye (nom d’un château, proche de Châteaugiron) qui s’attire les faveurs du public.
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